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Secteur Crau-Alpilles

Les canaux du secteur Crau-Alpilles
Les canaux du secteur Crau-Alpilles
 

Le secteur Crau-Alpilles est un vaste territoire délimité à l’ouest par le Rhône, au Nord par la Durance, à l’Est par l’étang de Berre et le canal EDF, enfin par la Méditerranée au Sud.

Caractérisé par un climat méditerranéen très prononcé, soumis à des épisodes de sècheresses très marqués et répétitifs, c’est un territoire peu propice au développement de l’agriculture que l’homme, depuis fort longtemps, a entrepris de valoriser par la dérivation des eaux impétueuses mais généreuses de la Durance.

Adam de Craponne, dès 1554 entreprend l’œuvre pharaonique de détourner une partie des eaux de la Durance à hauteur de la Roque d’Anthéron, afin de l’amener jusqu’à Salon-de-Provence et la plaine de la Crau, avant de prolonger le canal jusqu’à Arles et vers le Sud des Alpilles par la suite.

Au Nord des Alpilles, sur le territoire actuellement desservi par le SICAS, les travaux de dérivation viendront plus tard - Titre primitif autorisant la construction du canal d’arrosage de Mallemort à Tarascon, adopté le 3 avril 1773 par un Arrêté du conseil d’Etat du Roi – et s’étaleront sur un siècle.

Au fil du temps et de la sécurisation de la ressource par l’aménagement de la Durance, les terres irriguées se sont développées concomitamment aux réseaux de canaux gravitaires. Sur la plaine de Crau, 12 000 ha sont actuellement irrigables par 400 km de canaux principaux ou secondaires. La culture dominante est le foin de Crau, seul foin faisant l’objet d’une appellation d’origine protégée. Le reste des cultures présentes sont les vergers à caractère industriels et les serres.

Sur le territoire des Alpilles, 7 500 ha sont actuellement irrigables par 160 km de canaux principaux ou secondaires. Au Nord des Alpilles, le territoire desservi par le SICAS est presque entièrement dévolu au maraîchage (90 % de la SAU), avec à la marge la culture de la vigne et des vergers. Au Sud des Alpilles, sur la territoire desservi par la canal de la Vallée des Baux, la culture dominante reste le foin (70 % de la SAU), avec la présence également de maraîchage.

Ces deux territoires, sous l’influence de deux contrats de canaux en cours d’élaboration, sont l’objet de toutes les attentions dans le rapport qu’ils entretiennent avec l’usage ancestral de l’irrigation, qui au fil du temps a diffusé vers d’autres usages que la seule agriculture - maintien de nappes, de milieux humides, entretien des paysages, usages eau potable et industriel, espaces ludiques… - aujourd’hui fragilisés par la pression chaque jour plus forte de l’urbanisation et de la perte de terres agricoles qui s’en suit.